Prochain événement :

Chiharu Shiota « Beyond consciousness »

Chiharu Shiota est invitée par la Direction des musées d’art et d’histoire de la Ville d’Aix en Provence à venir "habiter" les musées du Pavillon de Vendôme et des Tapisseries ainsi que la chapelle de la Visitation. Cette artiste japonaise réalise des installations immersives dans lesquelles l’espace, traversé de fils de couleur noirs ou rouges, peut selon l’artiste, s’associer au noir du ciel nocturne ou du cosmos, ou au sang et au fil rouge du destin notamment dans la culture asiatique. Les oeuvres de Chiharu Shiota sont éphémères, elles laissent pourtant un sentiment de pérennité.

Née à Osaka au Japon en 1972, Chiharu Shiota vit et travaille à Berlin depuis 1997. Usant de fils tissés, l’artiste combine performances, art corporel et installations dans un processus qui place en son centre, le corps. Sa pratique artistique protéiforme explore les notions de temporalité, de mouvement, de mémoire et de rêve et requièrent l’implication à la fois mentale et corporelle du spectateur. Ces dernières années, Chiharu Shiota a été exposée à travers le monde, notamment au P.S.1 Contemporary Art Center, New York (2003), au New Museum of Jakarta, Indonésie, au SCAD Museum of Art, États-Unis (2017), au K21 Kunstsammlung NRW, Düsseldorf (2014), au Smithsonian, Washington DC (2014) et au Kochi Museum of Art, Japon (2013). En 2015, Chiharu Shiota a représenté le Japon à la Biennale de Venise avec son installation The Key in the Hand. En 2018, elle expose au Museum of Kyoto et en 2019 au Mori Art Museum de Tokyo. Cette année, elle a choisi la ville d'Aix en Provence...

Du 18 mai au 6 octobre 2024, à l'occasion de l'exposition "Beyond consciousness", trois lieux à Aix en Provence, le musée du Pavillon de Vendôme, le musée des Tapisseries et la Chapelle de la Visitation accueilleront des œuvres existantes et des créations nouvelles réalisées in situ, venues s’inscrire dans l'histoire et l’architecture de chacun des lieux investis,

« Cette exposition explore la condition humaine et ce qui se cache derrière. Dans mon travail, j’essaie de trouver un sens à la vie, à la connexion et à la mort. Je m’inspire de mes émotions et de mes expériences, mais il ne s’agit pas seulement de moi. Nos souvenirs sont une partie cruciale de notre identité. C’est l’importance de la mémoire qui nous dit qui nous sommes, ce que nous avons fait de notre vie et avec qui nous étions connectés. Alors que notre cerveau détient une collection personnelle et intime de souvenirs, cette collection est inconnue des autres jusqu’à ce que vous partagiez avec eux votre expérience et vos sentiments. » Chiharu Shiota

Une exposition exceptionnelle réalisée en partenariat avec la Galerie Templon, représentant l’artiste en France et à New-York. Une programmation de la Direction des Musées d’Art et d’Histoire de la Ville d’Aix-en-Provence

Entrée payante 4 € (gratuite pour les Amis des musées d'Aix) dans les musées du Pavillon de Vendôme et des Tapisseries, visite libre dans la Chapelle de la Visitation

"Uncertain Journey" Chiharu Shiota

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Boris Labbé « l’infini turbulent »

Exposition jusqu’au 6 mars 2022 au musée des Tapisseries

Conçues à partir de dessins à l’encre de Chine ou à l’aquarelle, les vidéos expérimentales  de Boris Labbé conjuguent les techniques du cinéma d’animation et celles de la  numérisation. L’artiste y emprunte à l’imaginaire des peintres primitifs flamands, au  cinéma expressionniste ou d’anticipation, aux classiques de la peinture et de la littérature  et commerce avec des thèmes récurrents : répétition, métamorphose, disparition,  renaissance, recommencement perpétuel…, dans lesquels forme et fond se fondent et se  répondent.


Une « rétrospective * » d’une dizaine d’années des travaux de Boris Labbé est présentée  actuellement conjointement au musée des Tapisseries et à la Galerie départementale 21  bis Mirabeau, incluant plusieurs installations audio visuelles en collaboration avec le  compositeur Daniele Ghisi rencontré lors d’une résidence à Madrid. Boris Labbé a aussi  participé au mapping qui a notamment animé la façade de l’église de la Madeleine durant  les soirs de décembre dernier.


Le musée des Tapisseries propose, dans la galerie gothique, une interprétation du travail  de scénographie que l’artiste a tout récemment imaginé pour le chorégraphe Angelin  Preljocaj : Le Lac des Cygnes. L’installation vidéo retravaillée, re-sonorisée, ne garde du  titre original que la première partie : Le Lac (2020). Les vidéos suivantes s’intéressent aux  éléments primordiaux (l’eau, la fumée, les nuages, les oiseaux, la forêt, l’architecture,  l’usine…) pour les mettre en tension permanente. A l’étage, d’autres travaux et films  s’inspirent des danses et chants traditionnels des Aïnous, peuple du Nord du Japon (la  série Sirki, 2020), des mouvements et glissements de terrain à l’origine de la formation  des montagnes (Orogenesis, 2016), d’un organisme qui cherche à se renouveler, mais ne  trouve jamais sa forme finale, faisant ainsi référence explicitement à Deleuze et Guattari  (Rhizome, 2015).


En contrepoint, trois vidéos et des dessins préparatoires sont présentés à la Galerie  départementale. Boris Labbé y montre un aspect profond et sombre de ses recherches. Avec « L’infini turbulent » il nous est impossible d’échapper aux grandes questions : nous  et notre action sur l’environnement, nos schémas de construction physique, mentale, de  fonctionnements sociaux etc…


Exposition à visiter jusqu’au 6 mars 2022 au musée des Tapisseries, jusqu’au 22 février au 21 bis Mirabeau, en méditant sur cette citation d’Henri Michaux  : « On est entré dans  une zone de chocs. Phénomène des foules, mais infimes, infiniment houleuses. Les yeux  fermés, on a des visions intérieures. »

Curieuses miniatures

Jusqu’au 24 avril 2022 au musée du vieil Aix

Miniatures, maisons de poupées, modèles réduits, maquettes…, le musée du Vieil Aix conserve dans ses collections, bien des objets de petites, voire de très petites dimensions, insolites, étonnants, émouvants, qui touchent aux domaines les plus divers.
Il semble opportun de les sortir des réserves, et de présenter côte à côte tous ces objets qui révèlent des moments de vie.


Ainsi les reconstitutions de scènes historiques (avec personnages sophistiqués en porcelaine de Saxe) voisinent avec les santons-puces, crèches et santibelli en terre cuite ; le théâtre miniature, en vogue dans les hôtels particuliers des familles aristocratiques, avec les « beatihos », modestes boîtes vitrées représentant des cellules de carmélites ; le mobilier des maisons de poupées avec celui réalisé par les compagnons ébénistes pour leurs chefs-d’œuvre de maîtrise ; les maquettes de monuments avec les modèles en réduction de robes et tenues proposées par la couturière à sa clientèle…


A cet inventaire à la Prévert, on se doit d’ajouter le « Modello » de Gaulli exceptionnelle maquette en trois dimensions (du XVIIe siècle) d’un projet non réalisé pour l’atrium du baptistère de Saint Pierre de Rome. Nul doute que ce petit patrimoine, confié au musée depuis des générations par les familles saura captiver le public, petits et grands…

Yves Schemoul « Rouge, Camera Calda »

Exposition jusqu’au 27 février 2022 au musée du Pavillon de Vendôme

Inauguré en 2013, poursuivi en résidence d’artiste à la Villa Médicis et augmenté au fil des expositions, le travail monochromatique du plasticien pour la Camera calda s’articule autour de pièces de natures très diverses et associe dessin et volume, empreinte et matrice dans une résonance singulière.

Exposition « Rouge Camera Calda » d’Yves Schemoul