Prochain événement :

Corinne de Battista « Entre là »

Exposition du 24 mars au 4 juin 2023 au musée du Pavillon de Vendôme

Corinne de Battista, diplômée de l’Ecole des Beaux arts d’Aix-en-Provence en 1995, vit et travaille dans le Var. Elle développe depuis de nombreuses années, un travail qui parle de l’humain, de son identité, du déplacement des individus, des rencontres, des disparitions et de ce qui reste à travers l’histoire, comme ultime témoignage.
Le voyage temporel prend une place particulière dans ses recherches plastiques, il se manifeste par l’utilisation de matériaux et d’objets, dans un premier temps issus de son héritage familial (photographies, linge de maison, meubles et accessoires divers), puis dans une deuxième démarche ils peuvent être récupérés, chinés ou collectés dans différents endroits. Tous ces objets, matériaux ou photographies, constituent une "matière première". Ce travail est également intimement lié aux recherches sur le paysage géographique et cartographique. Il évoque les frontières, les séparations ou les liens. Les hommes et les femmes ont toujours migré, nous sommes une espèce mobile et adaptable. Après la migration d’un peuple, d’une famille, d’un individu, que reste t-il ? Le temps du souvenir, des photographies, quelques objets, des documents administratifs, des écrits, comme autant de signes distinctifs d’une histoire singulière et en même temps universelle. C’est par la réappropriation de ces éléments que Corinne de Battista construit un travail de réflexion autour de la mémoire. Dessin, broderie et couture, assemblage, sont des techniques au service d’une mise en image de cete notion de déplacement, de lien et de reconstruction. La frontière, la ligne, les visages, les maisons, les liens... autant d’éléments symboliques mêlés qui nous invitent… « Entre là ».

Corinne de Battista investit le Pavillon de Vendôme du 24 mars au 4 juin prochain. À travers une magistrale pratique du dessin et de la peinture, qu’elle déploie sur de grands formats, elle nous livre une œuvre subtile, résonant avec ce lieu mais aussi avec le vécu de chacun.

Catalogue de l'exposition disponible début mai


Tous les événements :

Sophie Whettnall « Les étoiles ne dorment jamais »

Exposition jusqu’au 22 janvier 2023 au musée du Pavillon de Vendôme et dans ses jardins

En partenariat avec Chroniques, dans le cadre de la Biennale des imaginaires numériques avec la nuit pour thématique, l’exposition de Sophie Whettnall nous invite à la contemplation en s’amusant de nos perceptions. L’impression commence dès le jardin, au milieu des parterres à la française du musée du Pavillon de Vendôme, sur lesquels de mystérieuses ombres créées par l’artiste jouent avec celles des platanes et des chênes tricentenaires, conférant à l’ensemble un caractère étrangement réel. Le trouble se confirme dans les espaces intérieurs du musée. Les installations de l’artiste belge nous y donnent le sentiment de déambuler la nuit sous un ciel étoilé, dans un état de conscience modifiée ou dans un rêve éveillé.

Commissaires d’exposition Christel Pélissier-Roy et Mathieu Vabre

Visites commentées les mercredis à 15 h sur réservation au 0442918874 ou à animationpavillon@mairie-aixenprovence.fr

Midnight sun, installation vidéo
Black dust, papier, ombre d’arbre portée
Midnight sun, installation vidéo

Boris Labbé « l’infini turbulent »

Exposition jusqu’au 6 mars 2022 au musée des Tapisseries

Conçues à partir de dessins à l’encre de Chine ou à l’aquarelle, les vidéos expérimentales  de Boris Labbé conjuguent les techniques du cinéma d’animation et celles de la  numérisation. L’artiste y emprunte à l’imaginaire des peintres primitifs flamands, au  cinéma expressionniste ou d’anticipation, aux classiques de la peinture et de la littérature  et commerce avec des thèmes récurrents : répétition, métamorphose, disparition,  renaissance, recommencement perpétuel…, dans lesquels forme et fond se fondent et se  répondent.


Une « rétrospective * » d’une dizaine d’années des travaux de Boris Labbé est présentée  actuellement conjointement au musée des Tapisseries et à la Galerie départementale 21  bis Mirabeau, incluant plusieurs installations audio visuelles en collaboration avec le  compositeur Daniele Ghisi rencontré lors d’une résidence à Madrid. Boris Labbé a aussi  participé au mapping qui a notamment animé la façade de l’église de la Madeleine durant  les soirs de décembre dernier.


Le musée des Tapisseries propose, dans la galerie gothique, une interprétation du travail  de scénographie que l’artiste a tout récemment imaginé pour le chorégraphe Angelin  Preljocaj : Le Lac des Cygnes. L’installation vidéo retravaillée, re-sonorisée, ne garde du  titre original que la première partie : Le Lac (2020). Les vidéos suivantes s’intéressent aux  éléments primordiaux (l’eau, la fumée, les nuages, les oiseaux, la forêt, l’architecture,  l’usine…) pour les mettre en tension permanente. A l’étage, d’autres travaux et films  s’inspirent des danses et chants traditionnels des Aïnous, peuple du Nord du Japon (la  série Sirki, 2020), des mouvements et glissements de terrain à l’origine de la formation  des montagnes (Orogenesis, 2016), d’un organisme qui cherche à se renouveler, mais ne  trouve jamais sa forme finale, faisant ainsi référence explicitement à Deleuze et Guattari  (Rhizome, 2015).


En contrepoint, trois vidéos et des dessins préparatoires sont présentés à la Galerie  départementale. Boris Labbé y montre un aspect profond et sombre de ses recherches. Avec « L’infini turbulent » il nous est impossible d’échapper aux grandes questions : nous  et notre action sur l’environnement, nos schémas de construction physique, mentale, de  fonctionnements sociaux etc…


Exposition à visiter jusqu’au 6 mars 2022 au musée des Tapisseries, jusqu’au 22 février au 21 bis Mirabeau, en méditant sur cette citation d’Henri Michaux  : « On est entré dans  une zone de chocs. Phénomène des foules, mais infimes, infiniment houleuses. Les yeux  fermés, on a des visions intérieures. »

Curieuses miniatures

Jusqu’au 24 avril 2022 au musée du vieil Aix

Miniatures, maisons de poupées, modèles réduits, maquettes…, le musée du Vieil Aix conserve dans ses collections, bien des objets de petites, voire de très petites dimensions, insolites, étonnants, émouvants, qui touchent aux domaines les plus divers.
Il semble opportun de les sortir des réserves, et de présenter côte à côte tous ces objets qui révèlent des moments de vie.


Ainsi les reconstitutions de scènes historiques (avec personnages sophistiqués en porcelaine de Saxe) voisinent avec les santons-puces, crèches et santibelli en terre cuite ; le théâtre miniature, en vogue dans les hôtels particuliers des familles aristocratiques, avec les « beatihos », modestes boîtes vitrées représentant des cellules de carmélites ; le mobilier des maisons de poupées avec celui réalisé par les compagnons ébénistes pour leurs chefs-d’œuvre de maîtrise ; les maquettes de monuments avec les modèles en réduction de robes et tenues proposées par la couturière à sa clientèle…


A cet inventaire à la Prévert, on se doit d’ajouter le « Modello » de Gaulli exceptionnelle maquette en trois dimensions (du XVIIe siècle) d’un projet non réalisé pour l’atrium du baptistère de Saint Pierre de Rome. Nul doute que ce petit patrimoine, confié au musée depuis des générations par les familles saura captiver le public, petits et grands…

Yves Schemoul « Rouge, Camera Calda »

Exposition jusqu’au 27 février 2022 au musée du Pavillon de Vendôme

Inauguré en 2013, poursuivi en résidence d’artiste à la Villa Médicis et augmenté au fil des expositions, le travail monochromatique du plasticien pour la Camera calda s’articule autour de pièces de natures très diverses et associe dessin et volume, empreinte et matrice dans une résonance singulière.

Exposition « Rouge Camera Calda » d’Yves Schemoul